MICROSCOPIE
On distingue les observations macroscopiques réalisées à partir d’un stéréomicroscope communément appelé loupe binoculaire ou trinoculaire, et les observations microscopiques obtenues par un microscope droit ou inversé.
L’analyse d’images peut être régie selon différentes normes de référence :
> Taille de grains : ASTM E1382, ASTM E112, JIS G0551, ISO 643
> Taux de phases : ASTM A247, JIS G5502, ISO 945, ASTM E562
> Propreté inclusionnaire : ASTM E1245
> Profondeur de décarburation : ASTM E1077, ISO 3887
Macroscopie
La macroscopie s’effectue par l’intermédiaire d’un stéréomicroscope, appelé loupe binoculaire ou trinoculaire.
La binoculaire est un stéréomicroscope dont l’observation se fait exclusivement via les oculaires.
La trinoculaire est un stéréomicroscope équipé d’une sortie vidéo (appelée monture C) permettant l’observation par les oculaires et/ou la caméra numérique raccordée à un ordinateur. En fonction de la tête choisie, l’observation est possible soit par les oculaires soit par la sortie vidéo (100:0/0:100 avec 100% de luminosité), ou partagée entre les oculaires et la caméra (100:0/50:50).
Les stéréomicroscopes type Greenough disposent d’un corps compact grâce un jeu de lentilles simple. Cela leur confère un prix très abordable mais une plage de zoom restreinte.
Les stéréomicroscopes à optiques parallèles sont des appareils plus haut-de-gamme. Du fait de la complexité du système optique avec des lentilles parallèles, la plage de grossissements est beaucoup plus importante. Les stéréomicroscopes à optiques parallèles sont par conséquence nettement plus de polyvalents.
Autre avantage de l’optique parallèle, avec utilisation de la caméra on garde l’observation par les 2 oculaires et donc la profondeur de champ (un seul oculaire pour le système Greenough).
Microscopie
En fonction de l’échantillon à observer et des habitudes de travail de l’utilisateur, deux types de microscopes sont proposés : microscope droit (observation par le dessus de la pièce) ou inversé (par le dessous).
Le microscope droit permet de voir le faisceau lumineux et donc de savoir immédiatement où l’on est positionné lors de l’observation. Dans un environnement salissant, les objectifs sont préservés de la poussière. Cela nécessite une préparation de l’échantillon méticuleuse pour ne pas avoir de défaut de planéité. De plus, la hauteur du statif limitera la hauteur maximale de la pièce à observer.
Le microscope inversé quant à lui permet de positionner des pièces plus volumineuses et avec deux faces qui ne seront pas nécessairement parfaitement parallèles, voire poser directement la platine porte-échantillon de la polisseuse en pression centrale. A noter que les objectifs orientés vers le haut sont plus sensibles à la poussière.
Objectif fond clair ou fond noir
En fond noir (ou champ sombre), il s’agit d’un éclairage rasant où la lumière passe par le pourtour de l’objectif, arrive sur l’échantillon et repasse par le centre de l’objectif. Cette catégorie d’objectifs permet d’améliorer sensiblement le contraste de l’échantillon observé et la mise en exergue du relief.
Eclairage épiscopique ou diascopique
Il est également possible de travailler par transmission (ou diascopie), dans ce cas la lumière traverse l’échantillon comme pour les échantillons géologiques et les lames-minces de litholamellage.
Filtres optiques
Dans la plupart des minéraux, la lumière n’aura pas la même vitesse suivant la direction de polarisation. Lorsqu’un rayon lumineux pénètre dans un cristal, il se dédouble en deux rayons de polarisation différente qui se propagent avec une vitesse différente, c’est la biréfringence.
Exemple de structure de titane avec polarisation
Exemple de structure de titane sans polarisation
Exemples d’aluminium anodisé avec la lame Lambda :
Le DIC s’utilise avec les tourelles pourvues de l’emplacement spécial DIC et communément utilisé sur les forts grossissements.
Champ lexical des objectifs
Plus la distance de travail est importante, plus le confort d’utilisation est important.
C’est aussi ce qui fait pour beaucoup la qualité et le coût de l’objectif.
NA : Numerical Aperture ou Ouverture Numérique
Il s’agit de l’angle d’ouverture numérique de l’objectif qui détermine sa résolution.
Plus ce chiffre est élevé, plus la résolution est importante.
Plus ce chiffre est faible, plus le contraste est important.
Objectif Achromatique ou Apochromatique :
Les objectifs achromatiques corrigent une partie des aberrations chromatiques pour le rouge et le vert.
Les objectifs apochromatiques corrigent quant à eux les aberrations chromatiques du rouge, vert et bleu.
Ces catégories d’objectifs améliorent le contraste et la résolution (a fortiori les Apo).
Parfocalité :
Distance entre le haut de l’objectif et la surface à observer, il s’agit de la distance de netteté.
Logiciel de mesure
Compatible avec toutes marques et tous modèles de microscopes et stéréomicroscopes équipés d’une monture C.
Avec une Interface ergonomique et personnalisable, la prise en main par l’utilisateur est rapide. Très intuitif, il se charge des acquisitions, des traitements et des éditions d’images.
Nombreuses applications : contrôle dimensionnel sur des coupes de pièces, couches de peinture, traitements de surface, dépôts, soudures…
Nombreuses mesures disponibles : longueurs, épaisseurs, marqueurs, angles, rayons, diamètres, périmètres, surfaces, cercles, arcs de cercles…
Sauvegarde dans de nombreux formats (bmp, jpeg, png, tiff…), intégration des photos dans les rapports, sauvegarde automatique dans la base de données et extraction possible des tableaux de résultats sous Excel ou Open Office.
Sur le même ordinateur et donc le même logiciel, vous pourrez connecter jusqu’à 5 appareils comme un banc macro, un stéréomicroscope, un microscope, un micro-duromètre, un macro-duromètre.
Logiciel d’analyse d’images
Modulaire, il dispose de nombreuses fonctionnalités permettant de simplifier et d’automatiser les acquisitions et analyses d’images : reconstitutions d’images (stiching), mesures automatisées de cordons de soudures, reconstruction et mesures 3D (stack en Z), mesures automatiques d’épaisseurs de revêtements, taux de phases par seuillage, taille de grains, caractérisation des fontes, comptage particulaire…
> Capture d’une seule image d’un simple clic ;
> « Image Stitching » (reconstitution d’images XY) fait un panorama d’images pour obtenir une grande image. Fonction possible avec ou sans table motorisée ;
> « EDF – Profondeur de champ étendue » (reconstitution d’images Z) permet de combiner des images capturées dans un axe Z afin de créer une image nette qui peut ensuite être pivotée et utilisée pour des mesures 3D.
Le stack en Z fonctionne avec ou sans motorisation d’axe Z. La reconstruction sur 3 axes XYZ fonctionne uniquement avec table motorisée (XY) et axe Z motorisé.
Analyse de taille de grain
Caractérisation des fontes
Les pièces en fonte comportant des lamelles de graphite (fonte grise) ne sont pas aussi solides et résistantes aux chocs que celles constituées de graphite nodulaire (fonte ductile). Le logiciel de traitement d’image de Nikon classe automatiquement la forme, la répartition et la dimension du graphite, des données utiles pour déterminer le comportement mécanique de la fonte.
Analyse et mesure de la fonte grise :
Analyse et mesure de la fonte malléable :
Mesures d’épaisseur de couches
Mesures de cordon de soudures
Toutes les mesures s’enchaînent automatiquement pour que l’opérateur puisse en quelques clics seulement connaître l’ensemble des paramètres de sa soudure.